"Dead can dance"
Voir et vivre sa propre destruction comme si elle ne nous appartenait pas,
Au point de la regarder se consumer à nos cotés,
Avec amour, tendresse, et acceptation,
Et continuer à avancer de l'autre.
Tu ne l'ignores pas, tu ne l'attises pas,
Tu vois simplement les flammes danser,
Et les souvenirs (auxquels tu te raccrochais) se dissiper et s'envoler.
Et en même temps,
Sans chercher à comprendre, ni à analyser,
Tu te lèves tranquillement,
Et tu continues à marcher ta parole et ta Vérité,
Dans le sens et la folie apparente de cet acte de foi,
Appelé par un ailleurs dont tu ne connais ni le chemin, ni la forme,
Mais dont tu pressens avec certitude et conviction,
Qu'il t'amènera là où tu n'as jamais été.
Insufflant les prémices de quelque chose de plus grand, de plus vaste,
De plus en accord avec qui tu es,
Avec ce que (dans le fond) tu as toujours voulu et recherché,
Mais aussi tenté de renier ou de minimiser,
Par peur de ta propre splendeur,
Par peur de ton propre bonheur,
Par peur de prendre la responsabilité de ta dignité,
D'assumer la souveraineté de ta Vie et d'en devenir le maître et le créateur,
Par peur de toucher à des endroits en toi
Qui te paraissent (encore) inexplorables, insurmontables,
Du à l'oubli illusoire
De la puissance insoupçonnée de ton Esprit attentif et créatif,
Et de la capacité infinie, inégalée mais inavouée de ta résonance cardiaque,
Et de tout ce qu'elle peut contenir, accueillir, embrasser et transmuter en son âme, en son sein.
Ne cherche plus, ton cœur est ton feu. Ton feu est ton cœur.
Il est tout à la fois, ton axe, ton socle, ta direction, ton Esprit, ta vérité, et ta félicité.
Immanquablement, ton maître et son Verbe.
Ta porte et sa clef.
Elisa Freccero