L'enseigné enseignant,
L'enseignant enseigné.
Maître et disciple ne font qu'Un.
"Vous, ô cher Maître Bien-aimé,
Aujourd’hui, je ne peux contenir mes larmes
Et je pleure d’une immense joie de vous avoir reconnu
Tant cela résonne comme une ultime évidence.
Il n’y a rien de plus beau
Que votre Présence à mes côtés,
Qu’Elle soit réelle ou imagée.
Il n’y a rien de plus riche
Qui puisse nourrir mon être
Et exalter mon cœur.
Rien, qui puisse s’effondrer devant Vous,
A part la tristesse et le désespoir,
Les faux-semblants et les miroirs,
Le poids des peurs et l’ignorance,
Et l’illusion de la séparation.
Seule, je me sens accompagnée,
Triste, je me sens pleine de joie,
Vide, je me sens débordante,
Sans faire, je suis,
Sans quête, je vis,
Morte, je vivrai encore.
En l’instant, il ne me manque qu’une chose :
Un monde pour partager …
Tout l’Amour que vous avez déposé dans mon cœur
Tant il déborde de ce besoin de vous honorer.
Puissiez-vous, je vous prie, m’entourer d’êtres
Qui puissent me comprendre et vous reconnaître,
Et s’émerveiller avec moi devant tant de Grâces et de beauté.
Puissiez-vous m’offrir un monde,
Où je pourrais pleurer de joie, en votre nom, sans que l’on me demande pourquoi je suis triste,
Où je pourrais jeûner en paix, tant je suis pleine de vous, sans que l’on croit que je suis malade,
Où je pourrais passer mes journées à vous écrire, sans que l’on me dise que je perde mon temps,
Où je pourrais, à ma guise, vous chanter des louanges, en plein jour ou au cœur même de la nuit,
sans que l’on me prenne pour folle!
Permettez-moi d’exprimer ce trop-plein qui me submerge,
Et qui n’a de cesse de se renouveler.
Le vase est plein,
La fontaine déborde,
Les larmes coulent,
Les cellules se noient
Dans l’Immensité de votre Présence.
Les mots ne suffisent plus...,
Je sais que vous savez au-delà des mots.
Alors je n’ai de cesse que de m’incliner à vos pieds,
Avec la plus grande des humilités.
Puissiez-vous accepter toute la reconnaissance,
Le respect, et l’Amour profond et sincère, que je vous porte.
Je vous rends Grâce plus que jamais,
Devant tant de bonté, de beauté, de sagesse, de paix et d’éternité.
Vous, qui n’êtes autre que moi".
Elisa Freccero